Restaurant les caves de l’abbaye d’Aulne à Gozée

PassionGastronomie

il y a 8 ans

IMPORTANTE NOTE

L’article ci-dessous date du temps de Jean-Pierre et Annie. Le restaurant ayant été remis, l’expérience décrite sera sans doute différente et l’article n’est dès lors probablement plus représentatif.

Restaurant les caves de l’abbaye d’Aulne.

Je me souviens avoir réalisé un sondage sur le groupe Facebook « Restos à Charleroi… Bonnes adresses!« . Les membres (plus de 15 000) étaient invités à voter pour le restaurant qui, selon eux, avait la plus belle carte des vins sur la région de Charleroi (au sens très large du terme). Le restaurant qui était sorti en tête était les caves de l’abbaye d’Aulne.

La réponse à ce sondage me semblait évidente et mon vote s’était porté vers les trois petits bouchons. Curieux, j’ai donc cherché les raisons pour lesquelles la majorité ne s’était pas tournée vers ce restaurant là.

Les causes sont multiples mais peuvent se résumer en une phrase : une passion et une culture du vin que Jean-Pierre Gezels partage au jour le jour.

Aux caves de l’abbaye d’Aulne, il n’est pas question de bouteilles prestigieuses et rares, bouteilles que presque plus personne ne peut se payer. Il s’agit plutôt d’une sélection personnelle, le genre de sélection que l’on fait avec ses goûts et son coeur. Du coup, l’enthousiasme et la passion transparaissent quand un client demande conseille et le vin ne lui semble que meilleur encore.

Un autre facteur qui explique la belle réputation des caves de l’abbaye d’Aulne, c’est le fait qu’on y trouve un véritable espace bar à vin avec des vins servis au verre. Cet espace a d’ailleurs été déménagé et constitue maintenant le premier espace que les clients traversent en entrant.

Les caves de l’abbaye d’Aulne organisent aussi régulièrement des dégustations autour du vin. Cette fois-ci, c’était le domaine Colombo.

Enfin, il y a un autre facteur qui joue. Et, celui-là, c’est celui qui me tient le plus à coeur : le coefficient multiplicateur sur le prix de la bouteille. Celui des caves de l’abbaye d’Aulne est imbattable. La passion du vin a pris le dessus sur l’aspect « vache à lait ». Jean-Pierre Gezels travaille avec un petit droit de bouchon (que j’estime à 10 euros environ), ce qui permet d’avoir de très bons vins à prix completement cassés.

Bref, même si Jean-Pierre Gezels n’a pas la plus belle carte des vins de la région (et je pense qu’il sera d’accord avec moi), il a réussi à s’imposer comme une référence. Ses efforts dans sa passion se sont montrés payants et la réputation logique qui en découle est amplement méritée.

La cuisine aux caves de l’abbaye d’Aulne

La cuisine des caves de l’abbaye d’Aulne est une cuisine de brasserie. La cheffe est Annie, la compagne de Jean-Pierre.

On y trouve des viandes comme cet onglet de boeuf Simmenthal frotté au café et poivre sauvage, servi pour deux personnes et découpé en salle.

Les caves de l’abbaye d’Aulne ont choisi de remettre à l’honneur les métiers de la salle. Cela se voit sur la découpe de l’onglet et cela se voit encore sur le sabayon au Marsala réalisé lui aussi sous les yeux des clients.

Il y a, indéniablement, un nouvel élan qui ressort des cuisines et qui a permis d’augmenter le niveau ces derniers temps.

On trouve des plats innovants, comme l’onglet au café qui propose une petite sucrosité via une croûte caramélisée (personnellement ce n’est pas ce que je préfère).

Ou on trouve une entrecôte plus classique. Cette viande était particulièrement savoureuse et servie en quantité. On voit qu’il y a eu un beau travail de sélection et beaucoup de soin apporté pour offrir de la toute belle qualité aux clients.

Et la bière dans tout ça ?

Qui dit brasserie, dit bière. Et tant qu’à suivre la mode actuelle, il faut proposer de la bière locale, ici l’ADA. Les plus attentifs auront aussi remarqué quelque chose d’exceptionnelle dans cette carte de bières : la très rare Westvleeteren. J’ignore comment il a fait ce tour de force (la prochaine fois, je le ferai boire du vin avec moi pour lui soutirer ce secret) mais c’est remarquable. Cette bière est, normalement, distribuée uniquement à l’abbaye et on a droit qu’à un cassier par voiture (le numéro de plaque est vérifié) et uniquement sur réservation.

On trouve aussi l’Orval, une autre trappiste qui devient également plus difficile à trouver.

Conclusions

Je souhaite donc le meilleur aux caves de l’abbaye d’Aulne et je lui souhaite que sa collection de récompenses s’intensifie encore. Car un palier a été franchi, c’est indéniable.