Restaurant San Sablon à Bruxelles

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Restaurant San Sablon à Bruxelles

Restaurant San Sablon Bruxelles - Le restaurant

Les restaurants San, entre autre San Sablon, sont avant tout des déclinaison d’un concept. Après la version du quartier Sainte-Catherine (San), Sang Hoon Degeimbre et l’investisseur Arthur, ont ouvert un copier-coller à la Place du Sablon. Ce n’est d’ailleurs pas prêt de finir : d’autres versions vont apparaître dans d’autres grandes villes.

Leur idée, qu’on appréciera ou pas selon ses goûts, est de proposer des plats qui se mangent à la cuillère. Le client n’a donc d’autre choix que de déguster un peu de tous les ingrédients en piochant la composition qui lui est proposée dans un (petit) bol. La dégustation se veut pensée et cadencée selon le rythme du créateur.

Restaurant San Sablon Bruxelles - Les tables

Les menus au restaurant San Sablon

Le concept ne cherche toutefois pas la complexité. Tout y est fait pour viser une certaine forme de simplicité. Entre autre on remarquera l’absence d’une carte, le seul choix se résumant entre deux menus : le lunch ou le menu du soir (qui peut aussi se déguster le midi).

Restaurant San Sablon Bruxelles - Les menus et la carte

De ce fait, l’organisation en cuisine est nettement simplifiée : quel grand chef ne rêverait pas de n’avoir que six plats qu’il impose dès lors à ses clients.

Mais simplification ne veut pas dire non plus fainéantise. Dans la cuisine, ouverte, il y a du monde qui s’active sous la houlette de Toshiro Fujii, ancien second à l’Air du Temps et ancien chef du premier restaurant San près de la Place Sainte-Catherine.

Restaurant San Sablon Bruxelles - La cuisine ouvert

Pour les prix, le menu du soir est de 55 euros pour cinq bols, soit un prix assez intéressant vis-à-vis de l’expérience (même si il n’y a ni mignardises ni mises en bouche).

Le cadre et le vin au restaurant San Sablon

Le cadre est résolument moderne et dredance. Ici aussi on vise la simplification et on chasse les coûts (par exemples, pas de nappages).

Restaurant San Sablon Bruxelles - Le cadre

Mais, au niveau des vins, on atteint les limites et on arrive alors en dessous des standards.

La carte des vins est hyper simpliste : deux pages. Certes cela est bien mieux que les huit références qui étaient proposées au San de la Place Sainte-Catherine à l’ouverture. Mais on peut mieux faire, que ce soit en nombre de références ou dans les choix de ces références. Le bio-nature, c’est bien. Trop de bio-nature, par contre, c’est priver une certaine clientèle de ce qu’elle aime.

Restaurant San Sablon Bruxelles - La carte des vins

Les verres à vins, quand à eux, sont exécrables. J’ignore quel amateur de vin appréciera de boire son vin dans un verre sans pied. Je n’en connais pas en tout cas. S’il en existe un, qu’il se manifeste.

Restaurant San Sablon Bruxelles - Les verres à vins

Le service du vin laisse aussi à désirer. Avant d’ouvrir une bouteille, on doit la présenter à la table. Si la serveuse s’était souvenue de ses cours à l’école hotellière, elle n’aurait pas ouvert une bouteille pour rien, ayant entendu « Morgon » alors qu’on avait commandé le « Macon ».

Il aurait aussi été intéressant qu’elle surveille le niveau du vin dans les verres. Car même si il n’est pas compliqué de se servir, il est toujours plus agréable de ne pas avoir à le faire. Et surtout, c’est plus poli de ne pas avoir à le faire.

La cuisine du restaurant San Sablon

La cuisine au restaurant San Sablon est donc une cuisine de bols qu’on mange à la cuillère. Au point de vue visuel, ce sont de petites oeuvres d’art. Les photos en témoignent d’ailleurs.

En bouche, les premiers plats se sont montrés moins bien construits : les associations de saveurs auraient pu être plus harmonieuses et, surtout, les cuissons plus précises. Le rouget était un peu sec et les légumes (qui ne viennent pas du jardin de Liernu contrairement au nom du plat) trop croquants. Au niveau de la température, quelques degrés de plus auraient été plus agréables.

Restaurant San Sablon Bruxelles - Marseille
 

Mais les derniers plats se sont avérés très réussis et ont permis de terminer le repas sur des notes enchanteresses. Notamment on se souviendra du boeuf tandoori bien relevé dont on pouvait couper des morceaux à la cuillère, preuve ultime de la tendreté de la viande.

Et puis un dessert vraiment génial à base de thé vert : une belle construction autour de textures et surtout une parfaite harmonie. Un grand dessert qui constitue l’apothéose du repas.

Conclusion

Lors de ma visite au restaurant San près de la Place Saint-Catherine, j’avais été ravi par la cuisine. Au point d’ailleurs que, quelques temps après, j’en avais oublié les petits soucis de la carte des vins et des verres. Mais cette fois, mon expérience au San Sablon est plus tempérée et moins enthousiaste.

Est-ce que ce sont les produits de cette saison qui me conviennent moins ? Est-ce que j’étais dans un jour sans ? L’équipe cuisine fût-elle un peu moins précise ? Seule une troisième visite chez San (Sablon ou pas) pourra me le dire.

Mais, dans tous les cas, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Un repas aux bols de San reste toujours une expérience intéressante et dépaysante….et à un prix modéré !


LIEN

http://www.sansablon.be


LOCALISATION


MENU

NAMUR : Escargots / Pignons de pin / Coriandre / Brocoli

Restaurant San Sablon Bruxelles - Namur

MARSEILLE : Rouget façon bouillabaisse / Shizo / Poivrons / Rouille

Restaurant San Sablon Bruxelles - Marseille

LIERNU : Légumes de saison / Jus lacté / Huile du temps

Restaurant San Sablon Bruxelles - Liernu

BOMBAY Bœuf Limousin / Tandoori

Restaurant San Sablon Bruxelles - Bombay

KYOTO : Chocolat blanc / Thé vert / Pistache

Restaurant San Sablon Bruxelles - Kyoto


PHOTOS

2 Responses

  1. Olivier Marette

    Eh bien … je me manifeste ! Je bois régulièrement du vin dans les Spiegelau Authentis Casual, donc sans pieds, et je ne trouve pas que ce soit une hérésie de la part du chef d’avoir choisi des verres sans pieds vu l’approche générale des deux San bruxellois. Le reste, c’est évidemment une question de goûts, de préférences, mais je ne trouve pas que l’initiative mérite d’être vouée aux gémonies aussi radicalement.

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