Restaurant Maison Marit à Braine l’Alleud.
Ne dites plus restaurant Jacques Marit mais dites plutôt Maison Marit. La nuance peut sembler subtile mais il n’en est rien. Jacques Marit, le patriarche, travaille en effet dans les fourneaux avec son fils Dimitri depuis 1998 et en salle on retrouve l’épouse de Dimitri. Depuis 2014, le nom a été changé pour, je cite le restaurant, « une évolution dans la transition des générations ».
Le cadre
Le restaurant est installé à Braine l’Alleud dans une jolie demeure en briques. L’accès est facile, le parking aisé et la vue bien dégagée sur la nature.
Une terrasse est disponible pour l’apéritif. La vue sur la verdure et sur les faons est reposante. Le bruit de la nationale, une route fort fréquentée à quelques mètres, l’est un peu moins.
L’intérieur du restaurant Maison Marit s’avère spacieux avec des grandes tables bien espacées et des sièges confortables. C’est toujours particulièrement agréable de s’installer sur de grandes tables rondes car elles facilitent les discussions avec tous les convives.
Les tables sont très joliment décorées et on apporte de quoi agrémenter le repas : des beurres, du bon pain frais, une huile d’olive, le sel,…
Le cadre
La carte des vins de la Maison Marit a été digitalisée. C’est donc avec un ipad qu’on peut la consulter. Je qualifierais cette carte des vins de passe-partout. Elle conviendra à tout le monde de par sa diversité mais n’emballera personne. Mis à part quelques très grands bordeaux, on n’y retrouve en effet pas les stars des appellations ou, quand on en trouve, c’est plutôt sur des cuvées/domaines satellites.
Il faut dire aussi que les prix sont relativement bas car la Maison Marit propose beaucoup de bouteilles à 30 – 35 euros. Ceci ne veut toutefois pas dire non plus que le coefficient multiplicateur appliqué soit faible. Je l’estime dans le classique X3 – X4. C’est donc que les bouteilles pas trop chères sont visées pour alimenter la carte des vins.
Le service
Le service, dirigé par l’épouse du chef Dimitri Marit, est très bon : professionnel, bien rodé, souriant,… Tout ce qu’on attend du service d’une maison de renom.
La carte et les menus
Comme souvent, le restaurant propose soit de manger soit à la carte soit via un menu. J’écris « comme souvent » car je perçois une tendance qui commence à s’installer : celle où le client ne choisit plus rien et où un menu unique est imposé par le chef. C’est évidemment plus de facilité pour le chef mais c’est assez restrictif pour le client.
J’aime et je respecte donc ceux qui, comme la Maison Marit, font l’effort de proposer des plats à la carte ET un ou des menus.
Les plats de la carte
Pour ce repas au restaurant Maison Marit, l’envie du moment était de manger à la carte. Avec le recul, je ne le regrette pas. Car les portions sont tout bonnement incroyables. Et non pas de la quantité pour de la quantité avec des choses bon marché. A la Maison Marit, il y a des beaux produits en quantité.
Par exemple le plat de sole à 38 euros : le chef a levé quatre filets énormes. Pour l’entrée, c’était la même chose : deux langoustines d’un magnifique calibre (un calibre hors norme et peu servi dans les restaurants à cause du coût du produit). Ce plat est d’ailleurs leur entrée signature et il est assez bon.
On dit souvent que un tiers de l’addition est consacré au produit contenu dans l’assiette. A la maison Marit, j’ai l’impression que c’est la moitié !
Mon avis sur les plats
En ce qui concerne les plats en eux-mêmes, c’est compliqué. Cet article m’a donné du fil à retordre. Je n’arrivais pas à cerner le fond des choses. D’ailleurs quand la patronne m’a demandé en fin de repas si tout s’était bien passé, je ne savais quoi répondre mis à part que les portions étaient généreuses en terme de produits nobles.
Tout d’abord un point très important : les assiettes sont exemptes de tous défauts : c’est parfaitement cuit et c’est correctement assaisonné (je préfère certes un peu plus de peps mais cela reste un avis personnel). Ce n’est évidemment pas une surprise : père et fils ont une étoile Michelin, 15/20 au Gault & Millau et se sont distingués tous les deux (à plusieurs années d’intervalle) au concours Prosper Montagné.
Le style culinaire
En fait mon problème est que je n’arrive pas à cerner vraiment le style culinaire de la Maison Marit. On ne peut pas vraiment dire hyper classique car on retrouve des associations de saveurs non conventionnelles. Mais les bases restent classiques (ce qui me plait en général). Ce n’est pas non plus tendance ou innovant. C’est finalement un mixte entre les deux et l’origine est probablement à chercher du côté de la collaboration du père et du fils, chacun converge vers la cuisine de l’autre pour trouver un terrain d’entente.
Sans doute que les petites touches sucrées me dérangent (depuis la mise en bouche à base de foie gras jusqu’au dessert très sucré pour l’époque en passant par les condiments autour des langoustines). Et peut-être aussi que les associations me laissent parfois un peu sur ma faim. Chèvre, Sole et Badiane, je ne suis pas fan de la fusion même si les dosages sont bien faits et le plat plutôt bon dans l’ensemble.
Finalement cela manque peut-être parfois un peu de relief et de tranchant et l’ensemble se montre un rien diffus.
Une exception toutefois : un remarquable ris de veau, parmesan et truffe.
Conclusion
Le restaurant Maison Marit est un bon restaurant. D’ailleurs les guides le disent : 15/20 au Gault & Millau et une étoile Michelin. J’y ai apprécié le cadre, le service très gentil de l’épouse du chef et quelques assiettes. Mais le style culinaire n’est pas celui sur lequel je m’emballe. J’y ai bien mangé sera donc le mot de la fin (et pas de la faim vu les portions généreuses).
Lien vers le site du restaurant
Lien vers le site web du restaurant
LOCALISATION
Repas
Apéritif et fraîcheur d’artichauts poivrades
Mise en bouche : croustillant de brandade de morue aux olives
Disque de flan de foie de canard, émulsion au parmesan, jus au café
Risotto « Moules, Ecrevisses, Lapereau » comme une Paella
Langoustines, Amandes, Vieux Parmesan, Citron, Pedro Ximenez
Sole, Chèvre Frais, Fenouil, Jus Badiane, Livèche
Croustillant de Ris de Veau aux Truffes, Parmesan, Cannelloni, Scarole
Le Fraisier Déstructuré, Amandes, Basilic, Lambada
Brownies Choco-Noisette, Caramel Beurre Salé, Glace Chocolat Valrhona
Mignardises
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