Restaurant Viva M’Boma à Bruxelles
Le restaurant Viva M’Boma, un nom qu’on ne peut comprendre que quand on est Brusseleir. Cela signifie en fait Vive Grand-Mère en bruxellois. On comprend dès lors beaucoup mieux le logo :
Le restaurant Viva M’Boma se définit comme étant un restaurant spécialisé dans les préparations d’abats, ce qui l’est.
L’ironie de la situation a fait que le second restaurant du chef San Degeimbre a ouvert juste contre. D’une porte à l’autre, difficile de faire plus grand écart de style entre des abats et des bols d’inspirations coréennes.
J’écris « grand écart » mais c’est à prendre dans le sens de la figure de style où chacun est excellent dans son thème. Ce n’est donc en rien un quelconque jugement de valeur ou une quelconque hiérarchisation entre ces deux antinomiques.
Le cadre de Viva M’Boma, d’aspect un peu froid à cause d’une dominante de blanc, est sympa. C’est un peu serré et ca doit être bruyant quand c’est complet (pour l’instant, à cause des attentats et du piétonnier, c’était désert) mais c’est propre, net et on est dans le thème « bistro » qui correspond si bien à la cuisine.
Peu de gens le savent et cela ne saute pas à l’oeil mais le restaurant Viva M’Boma dispose d’une terrasse à l’arrière. Quand il fait chaud (rêvons un peu aux mois d’été qui sont devant nous), c’est un argument de taille.
La carte des vins, c’est par contre service minimum. On n’ira pas pour se faire plaisir sur une grande bouteille et on n’ira pas pour avoir l’embarras du choix sur une large palette de bons petits vins sélectionnés avec amour et passion. Mais on ne criera pas au scandale non plus. Voici la carte dans son entièreté.
Pour en venir, enfin, aux assiettes de Viva M’Boma, on retrouve tout d’abord les classiques filet américain, stoemp, pot-au-feu,….
Mais surtout on retrouve les abats, déclinés à tous les temps et à toutes les modes, les recettes évoluant selon les saisons et les humeurs. Le restaurant propose entre autre du pis de vache que j’ai dégusté, cette fois ci, en raviole avec des petits gris. J’avais un peu peur lors de la commande mais j’ai été mis en confiance par la serveuse qui parlait d’un goût plutôt délicat, un peu laiteux et qui se marierait bien avec les petits gris à l’ail. Pari réussi : c’était excellent et je suis content d’avoir osé ce plat.
Au rang des autres abats, Viva M’Boma propose évidemment les plus couramment servis au restaurant : le ris de veau (c’est la star des abats), la cervelle ou encore le trio d’os à moelle. Mais on notera, en sus, des préparations qu’on ne retrouve que très rarement ailleurs : coeur d’agneau, langues d’agneaux, foie de veau,…
En plat principal, j’ai essayé le pot-au-feu de joue et queue de boeuf. C’est un plat présenté de façon traditionnelle (comme je l’attendais et je l’espérais) et avec une viande de belle qualité. Le bouillon manquait toutefois de goût. J’aurais aimé une cuisson plus longue pour extraire plus les arômes.
Pour terminer un blanc-manger de bonne composition. Je ne suis pas adepte de la framboise en cette saison ni du spéculoos industriel mais la réalisation était bonne et gourmande et le dessert très bon.
Au niveau des prix, on constate que, pour Bruxelles, on reste dans des prix vraiment doux. Une bonne adresse dépaysante et agréable où il faut impérativement goûter les produits moins nobles que sont les abats ! Viva M’Boma !
LOCALISATION
MENU
Entrée : Carpaccio de tête de veau, sauce gribiche
Entrée : Trilogie d’os à moelle
Entrée : Raviole de pis de vache, petits gris
Plat : Bavette de boeuf Dierendonck, parmesan, roquette
Plat : Pot-au-feu de joues et queue de boeuf à la moelle
Dessert : Tarte au sucre « à la façon de Mamy »
Dessert : Blanc-manger, coulis de framboises
PHOTOS