Le Pigeon Noir, une brasserie comme on en fait plus. Un cadre pittoresque bruxellois, le patron Henri De Mol haut en couleur et truculent et une cuisine de brasserie à prix doux.
La carte des vins est dans la lignée : courte, changeante mais avec une belle sélection et quelques bouteilles de prestige. Le service se montre sympathique.
Je ne sais s’il visait les étoiles, je ne sais s’il les vise maintenant mais il y en a une (de Michelin) qui lui est tombée dessus fin 2014. Je ne peux que me réjouir pour lui, grand adepte d’une cuisine simple, classique, efficace et bien exécutée.
Le patron, Henri De Mol, est comme un poisson dans l’eau, virevoltant d’une table à l’autre et déclamant avec passion ses suggestions du jour. Et pour terminer le repas en beauté, une petite « MOFke » à savoir une chartreuse jaune des Meilleurs Ouvriers de France.
J’ai aussi fortement apprécié l’honnêteté intellectuelle de Henri De Mol. Sur son « Américain Russe », il a d’emblée préciser qu’il s’agissait de filet américain avec de l’avruga, càd des oeufs de hareng et non pas du caviar. Pour 16 euros, il ne saurait clairement pas en être autrement mais j’apprécie qu’il ne joue pas sur l’ambiguité du terme « caviar avruga ».
En ce qui concerne les plats, j’ai beaucoup aimé ses asperges au vin jaune et son sabayon, un des meilleurs que j’ai mangé par sa finesse et son équilibre. Le tartare de maquereau était également excellent : on aurait presque dit du thon à l’aveugle. J’ai moins aimé l’américain russe (il faut dire qu’après avoir mangé le Napoléon au caviar chez Luc Broutard, c’est difficile d’apprécier une préparation à base d’avruga et une viande hachée très finalement au hachoir). Le ris de veau était d’une qualité exceptionnelle mais, comme on lui a dit sur place, on aurait préféré un autre accompagnement que les petits pois (il parait qu’il sert parfois une version vin jaune et morilles à tomber par terre).
Concernant les portions, il faut savoir que nous étions trois à table et que nous avons commandé à chaque fois deux entrées pour trois (la cuisine répartissant le contenu des deux entrées en trois assiettes). Une demande qui fut gentiment acceptée. Et malgré cela, les proportions étaient vraiment sympas !
Bref, pour faire court, une belle cuisine de brasserie et un patron agréable. On vous y servira une belle cuisine, sans vous prendre pour un pigeon au moment de l’addition. Une chouette adresse à recommander.
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Tartare de Maquereau
Asperges au vin jaune
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