Le restaurant appartient à Yves Mattagne, le chef du Sea Grill. Inutile donc de préciser qu’on travaille des produits remarquables et qu’on les travaille avec rigueur et précision.
A l’intérieur de cette villa de style, on retrouve non pas une mais bien deux ambiances luxueuses distinctes comme expliqué sur leur site internet : «Yu Me est la synthèse de deux cuisines et de deux atmosphères sous un même toit. C’est l’idée de permettre à nos hôtes de véritablement faire un choix qui rend Yu Me tellement particulier. ». On retrouve donc d’un côté Me, la brasserie chic et de l’autre le côté Yu qui fait la part belle aux classiques Japonais (Gyoza,Sushi, Sashimi,….). C’est en quelque sorte le mariage entre l’occident et l’orient.
En été, on peut manger sur la grande terrasse à l’avant de la maison avec une vue sur les étangs.
Pour le service, on peut compter sur la gestion du gérant et sommelier, Cédric Wautier. Un service stylé, attentif, communicatif,…. on voit dont qu’il été à bonne école sous l’égide de Fabrice D’Hulster.
Le repas s’est avéré d’un très bon niveau avec, comme souvent, la signature que j’aime tant chez Yves Mattagne : une version de sa béarnaise, une béarnaise que je considère comme la meilleure que j’aie jamais mangé. Au rang des belles surprises, je retiendrai la fondue savoyarde revisitée.
Le restaurant porte bien son nom : une brasserie chic. Les plats sont maîtrisés, les associations sont certes classiques mais fonctionnent à merveille et les ingrédients sont de toute première qualité et fraîcheur. Point de vue prix, on est dans le haut de gamme : plus de 20€ l’entrée, 30€ le plat et une dizaine d’euros le dessert. Bref 60€ pour entrée-plat-dessert. Mais l’excellence a son prix et quand on aime, on ne compte pas.
MENU
Saint-Jacques, risotto aux asperges blanches du pays, morilles, Parmigiano Reggiano, ail des ours, beurre noisette
Veau en trois façons : ris de veau, filet pur, joue braisée, asperges blanches du pays, béarnaise de morilles. Le trio est superbe : trois morceaux différents du veau, trois cuissons différentes et trois réussites : le filet pur est rosé à cœur, les ris de veau sont divinement croustillant à l’extérieur et moelleux à cœur et la joue est superbement braisée. Le jus est également très bon et présent en quantité suffisante pour qu’on en manque pas. Il y a clairement du travail dans cette assiette, ne fût ce qu’au travers des trois morceaux de viandes dont il doit être compliqué d’obtenir la bonne cuisson au moment de servir. Un plat qui demande du travail et qui est très gourmand !
Et pour mettre en exergue ce trio de plaisir, une béarnaise onctueuse et délicatement dosée en estragon et en morilles (qu’on nous a dit fraîches, ce que je veux bien croire parce qu’il n’y avait pas le moindre grain). Avec cette béarnaise de haut vol, on retrouve la signature d’Yves Mattagne.
Fondue Savoyarde revisitée. Quand l’assiette arrive, mes yeux se portent de suite sur les jolies mouillettes de pain, clairement maison, délicatement grillées et soupoudrées de quelques grains de sel. Ca démarre bien. Je trempe donc les mouillettes dans la petite casserolette en fonte contenant le fromage et wawww….je trouve cela superbement gourmand et bon ! Le goût est puissant : c’est un savant dosage de comté, beaufort et emmenthal (intrigué, j’ai voulu savoir le dosage exact mais ca, c’est le secret du chef). Mais ce qui m’étonne le plus, c’est la texture : c’est assez léger et au fur et à mesure que je mange, la texture reste la même. Contrairement à une fondue classique, le fromage ne durcit pas quand l’apport calorifique disparait et aucune graisse n’apparaît en surface. D’après le maître de salle, cela provient de la façon dont c’est préparé, à base d’un siphon.
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